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Les rencontres à Pondichéry – Épisode 15

Blog Carte postale de l’Inde

Maintenant que je vous ai fait faire le tour de “ma” ville, je vais continuer à vous raconter mes petites histoires, les rencontres à Pondichéry ! Je vous avais laissé sur la promenade de Pondichéry.

J’appelle mes amis Yuvraj et Karthik, pour savoir quand on peut se voir. Yuvraj ne fini son travail de guide qu’à 19h, Karthik me rejoindra dès qu’il sera libre. Je vais me balader le long de l’océan. Je me pose quelques minutes sur un rocher, face aux vagues.

Presque immédiatement, un jeune indien vient me parler dans un français un peu approximatif. Il est gentil, mais il ne semble pas disposé à comprendre que j’ai envie d’être seule, et que sa technique de drague n’est pas efficace. Je ne lui parle pas plus loin que les politesses d’usage, mais il reste à proximité. Un autre jeune homme, qui lui, parle en anglais, vient aussi me faire le sketch de la drague. Il est un peu plus fun. Mais le premier revient à la charge, commence à l’engueuler, et voilà les deux en train de s’enguirlander à coups de “C’est moi qui lui ai parlé en premier” et de “Toi, tu ne parles même pas français” !

Et moi, morte de rire au milieu, j’en profite pour filer !

Le nord de la promenade à Pondichéry
Le nord de la promenade à Pondichéry

Je continue à flâner, puis me pose sur les marches. C’est quand même un peu étrange d’être là, revenue dans cet univers où enfin je me sens chez moi, mais sans avoir à faire les cent mille choses que j’ai à faire habituellement. En touriste. Puis les choses ne sont plus exactement pareil. Sonali ne vit plus ici, Pichaya nous regarde de là-haut. L’E-space est fermé, la villa Pondichéry aussi, et je n’y vis plus. Je suis devant le Selva’s, mon restaurant préféré, mais à ce qu’il paraît que ça a bien changé aussi.

Restaurant Selvas - Pondichéry
Restaurant Selvas – Pondichéry

Comme d’habitude, il y a pas mal de chiens errants, dont certains dorment sur la plage. Il y a du monde, beaucoup de familles qui se promènent, des enfants qui courent. Des groupes de jeunes.

Tout d’un coup, un homme se plante devant moi, et vocifère en tamoul. Enfin, je ne comprends pas ce qu’il dit, mais manifestement, ce n’est pas sympa. Il paraît totalement saoul. Il semblerait que, en plus d’être à 8 grammes, il n’aime pas les occidentaux. Je reste cool, je lui réponds en hindi, mais ça semble pire. Je tente en tamoul un “C’est bon, tranquille”. Mais rien à faire. Ok, en tamoul, je n’ai que des bases, mais il a bien compris quand j’ai du m’énerver avec un “ok, pars” suivi d’un très malpoli “j’en ai rien à taper ! Dégage ! “. Littéralement, “Je m’en arrache le cheveu”. Merci Karthik de m’avoir appris cette expression ! Il était tellement scotché qu’il est parti sans plus rien dire ! Même les gens autour rigolent et m’adressent des sourires !

A peine le temps de m’en remettre que je tombe sur mon ami Yuvraj qui balade son groupe de touristes. Quand on tombe par hasard sur ses amis dans la rue, c’est certain : on est rentré à la maison !

Karthik me rappelle, on se donne rendez-vous devant ma guest-house. Je rentre. A l’angle, une moto se gare juste devant moi, et le jeune homme m’interpelle. Je ne comprends pas trop ce qu’il me dit. Enfin, je comprends les mots, mais pas le sens ni pourquoi il semble trouver cela si étonnant. Il me dit que c’est incroyable, qu’il vient de me voir dans la rue de Bussy, et que là, je suis là. Ben… oui, en fait. Juste, je marchais. Peut-être qu’en effet, je marche vite, mais il réagit comme si je m’étais téléportée ou un truc comme ça !

C’est plutôt drôle, et il est très beau, je l’avoue, mais j’ai autre chose à faire. Karthik va arriver, c’est avec lui que je veux passer du temps, et c’est le quatrième en quelques heures qui vient de dragouiller alors que je ne demande qu’à être tranquille ! D’ailleurs, Raja n’arrête pas de m’envoyer des messages auxquels je ne répond pas.

Lui, il s’appelle Hari. Il me dit qu’il y a des concerts sympas à Auroville. Je lui dis que je n’ai pas le temps, que j’ai un rendez-vous, il prend mon téléphone, et me le rend avec son numéro dedans, en ayant pris le mien. Quand même, c’est agréable de parler avec lui, parce qu’il parle vraiment bien anglais. Pas avec l’accent tamoul. C’est hyper reposant, en fait.

Ha super, Karthik arrive ! J’expédie Hari voir ailleurs si j’y suis ! Je suis hyper contente de revoir mon pote !

On part se promener, discuter, refaire le monde. Il me dit qu’il a quelque chose d’important à m’annoncer, et que pour fêter cela, on va aller au restaurant. Il en trouvé un génial, en haut d’un immeuble, avec une vue imprenable sur la ville, le Sky Garden. Un chouette endroit, avec très beau cadre, pas premier prix, mais qui reste largement accessible.

Karthik parle de mieux en mieux français. Son rêve, depuis longtemps, est d’aller vivre en France. J’avais d’ailleurs bien bataillé pour lui constituer un dossier pour être admis dans une école hôtelière, c’était bien parti, mais la crise sanitaire avait interrompu le processus. Et là, la grande nouvelle, c’est qu’il vient d’obtenir son working visa, et que, dans moins de trois semaines, il viendra vivre et travailler dans un restaurant, en France ! Bon, dans l’est, dans un petit village, dans la diagonale opposée de Bayonne, mais je suis tellement contente pour lui ! Son rêve va enfin se réaliser !

Avec mon ami Karthik !

Après cette première journée de retrouvailles avec mes amis et mon environnement, je vais enfin me coucher. La journée à été longue ! D’autant que demain, j’ai du pain sur la planche : je dois chercher un autre endroit où dormir. Si le tourisme international n’a pas encore vraiment repris à Pondichéry, il y a plus de monde le week-end, et les prix des hébergements flambent. Et là, le prix de ma chambre est plus que multiplié par deux ! J’avais pris cette chambre là en vitesse, mais je vais trouver un endroit plus adéquat.

Pondichéry a quand même bien changé depuis mon dernier séjour, avant la crise sanitaire. Bon nombre d’établissements ont fermé. Swades, la superbe guest-house d’Ilyas dans le quartier musulman, est définitivement fermée. Je crois qu’Ilyas, un franco-pondichérien, est d’ailleurs reparti en France.

Mes pas me mènent rue Labourdonnais, celle où se trouvait l’e-space.

La guest-house Swades à Pondichéry
La guest-house Swades à Pondichéry

La guest-house villa Labourdonnais à Pondichéry

Je sais qu’un peu plus loin, au 25, il y a une guest-house dans laquelle j’étais déjà allée, lors de mes premiers voyages. Gérard, un français expatrié, l’a ouvert il y a plusieurs décennies. Il la tient maintenant avec son épouse, une pondicherienne plus jeune, au caractère bien affirmé, et hyper gentille. Leur fille, Esméralda, est maintenant une grande adolescente. Une superbe fille qui semble avoir hérité de la force de caractère de sa mère. Ça me fait bizarre, je me souviens d’elle toute petite !

L’établissement affiche la foi catholique de la famille, mais pas du tout dans un esprit sectaire : peu importe la religion des voyageurs, et on n’est pas du tout non plus dans un truc coinçouille. Il n’y avait pas de problème à ce que Karthik vienne dans la chambre “à condition de ne pas faire trop de bruit” : je crois qu’ils ne croyaient pas que c’est juste un ami et pour bosser sur les sites internet !

Concernant l’établissement en lui-même, je pense que c’est celui qui propose les meilleurs prix dans la catégorie petit budget quand on ne veut pas être en dortoir. Pondichéry, ville touristique, est assez chère. C’est rare de trouver des chambres à moins de 1000 roupies la nuit. Ici, c’est moins, et le couple est arrangeant si vous restez sur des séjours plus longs.

Guest-house villa labourdonnais Pondichery
Guest-house villa labourdonnais-pondichery

Il y a une douzaine de chambres, sur plusieurs étages. Ce n’est pas le grand luxe, pas de déco, mais ça fait son office pour dormir et poser ses affaire dans une armoire. Toutes les chambres ont une petite salle de bain privée. Une guest-house de voyageurs, quoi ! Ce qui y est aussi appréciable, c’est l’esprit qui y règne. Le couple est super sympa, et les voyageurs aussi. En plus, si vous galérez un peu en anglais, là, pas de soucis, ils sont francophones. Le roof-top est aménagé avec une grande table et des bancs. C’est très agréable de s’y poser le soir pour manger un morceau ou boire un verre avec des potes. D’autant que le wine-shop n’est pas loin ! N’oubliez pas le spray ou les sticks anti-moustiques, mais ça, c’est partout dans Pondichéry !

Je prends la chambre pour la semaine que je vais passer à Pondichéry.

A peine posée, un gars ouvre ma porte une première fois, je l’engueule, il part, et revient quelques minutes après en criant des choses en Tamoul. Il était tellement saoul qu’il ne tenait même plus debout. Le gérant arrive, le fout dehors. Je n’ai rien compris à ce qu’il se passait. Mais je crois que lui-même non plus ne savait pas ! Au début, il voulait que je vienne dans sa chambre avec lui et ses potes, et n’était pas content que je ne veuille pas. Enfin, le résultat, c’est qu’il s’est fait virer. La patronne lui remet une couche, et m’explique que c’est un problème à Pondi : les jeunes qui viennent faire la fête et sont beurrés du matin au soir.

C’est dimanche, je vais aller faire un tour au sunday market, le marché de Pondichéry qu’il ne faut pas rater !

Phir milenge !

Avant cela, plein de choses étaient arrivée, depuis Le départ.

Ensuite, à Mumbai, c’était Épisode 1 : L’arrivée à Mumbai, Épisode 2 : Les quartiers de Mumbai, pour faire la fête, Épisode 3 : Sortir à Mumbai , ou vers la plage Épisode 4 : Juhu.

Après, je suis allée à Bîdar, oui oui, il y a une Bîdar en Inde, retrouver dans l’Épisode 5 : Ma famille Indienne, on a visité le temple Sikh Guruwarda, et passé du temps avec les enfants. On a aussi, fait, dans l’Épisode 8, la visite de Bîdar et des alentours.

Dans l’Episode 9, j’arrivais à Hyderabad, puis je vous amenais dans le temple Birla Mandir. Au retour, je faisais une rencontre étonnante !

J’arrivais enfin à Pondichéry ! On avait fait ensemble le tour du centre appelé White town, puis je vous avais amené dans les autres quartiers de Pondichéry.

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