Blog Carte postale de l’Inde
Je me réveille assez tôt. J’ai repéré un temple que j’aimerai voir. Ce n’est pas à côté, mais j’ai décidé d’y aller à pied. Mince ! Une lanière de mes sandales a lâché !
Le Birla Mandir ne déroge pas à la règle du gigantisme des monuments ici. Situé sur une colline, sa majestueuse silhouette de 2000 tonnes de marbre blanc surplombe la ville. A l’image d’Hyderabad, il est un mélange de divers horizons : moderne et traditionnel, il associe aussi l’architecture de l’Inde du nord et de celle du sud pour le gopuram (tours des temples hindous du sud).
Face à l’entrée, aux pieds d’une statue, un panneau précise que les photographies sont interdites pour des raisons de sécurité : des touristes, prenant des selfies devant le temple, ont provoqué des accidents de la circulation ! J’avoue que ce n’est pas vraiment respecté… Les photos sont aussi interdites à l’intérieur du temple. Il faut d’ailleurs laisser son portable, avec ses chaussures, à la consigne avant d’entrer.
Je commence l’ascension des marches, et dépose mes offrandes au brahmane. Il y a pas mal de monde, mais je crois être la seule occidentale. Je semble d’ailleurs beaucoup intriguer une toute petite fille dans les bras de son grand-père. Nous échangeons quelques mots avec cette famille, en anglais, puis rapidement en hindi. Ils sont du nord et passent quelques jours dans la ville. Au fil des salles, je les retrouve et la petite est de plus en plus mignonne avec moi. Elle comprend ce que je dis : je dois avoir le niveau d’un enfant de deux ans en hindi ! ;/
Le Birla Mandir offre une vue panoramique sur Hyderabad, notamment sur le lac Hussain Sagaar et sa statue de Buddha. Les tours de marbre blanc se fondent aux rochers sur lesquels le temple est construit, ajoutant encore au mélange de tradition et de modernité. C’est beau !
L’une des alcôves héberge une statue du bienfaiteur Shirdi Sai Baba, une figures emblématique de l’Inde. Je reste sans voix – même si je n’avais pas l’intention de parler : son visage, tel qu’il est représenté, est le même que celui de mon ami Pichaya, de Pondichéry. Il était loin d’être un saint, mais a été un bienfaiteur, et un fidèle ami pour bon nombre. Peut-être me fait-il un signe, de là-haut ?
Marcher dans Hyderabad
En repartant, je me perds dans le quartier. C’est un vrai labyrinthe ! Après, il est agréable de s’y promener. C’est un quartier plutôt cossues, certaines maisons sont très belles. La ville est assez verte, et ici il y a bon nombre d’arbres et de palmiers. Heureusement, parce que la chaleur est étouffante. Devant le portail d’une maison, un bébé husky est attaché par sa laisse à un arbre. Plutôt surprenant de le voir là. Je lui donne de l’eau et il me fait la fête. Ces dernières années, il est très à la mode pour la middle class d’avoir des chiens. Mais bon, lui, il doit mourir de chaud avec son pelage plus adapté à la neige qu’aux cocotiers !
Je ne peux m’empêcher d’envoyer à mon père, retraité du bâtiment, la photo d’un immeuble en construction, dont l’échafaudage est en… bambous ! L’Inde est décidément plein de contradictions !
J’arrive à retrouver mon chemin. Il va falloir que je trouve un cordonnier pour réparer cette sandale cassée, ce n’est pas hyper pratique pour marcher !
La suite au prochain épisode !
Phir milenge !
Que s’est-il passé avant, dans ce blog ? :
A Mumbai, c’était Épisode 1 : L’arrivée à Mumbai, Épisode 2 : Les quartiers de Mumbai, pour faire la fête, Épisode 3 : Sortir à Mumbai , ou vers la plage Épisode 4 : Juhu.
Après, je suis allée à Bîdar, oui oui, il y a une Bîdar en Inde, retrouver dans l’Épisode 5 : Ma famille Indienne, on a visité le temple Sikh Guruwarda, et passé du temps avec les enfants. On a aussi, fait, dans l’Épisode 8, la visite de Bîdar et des alentours.