Blog de voyages en Inde

Les quartiers de Mumbai – Épisode 2

Blog Carte postale de l’Inde

Je ne vous ai pas dit : j’ai prévu de rester un mois en Inde. Je n’ai pas vraiment planifié, mais je sais que je vais passer quelques jours chez mon amie Sonali, puis en fin de séjour, à nouveau avec elle dans un appartement qu’elle a prévu de louer dans les collines de plantations de thé. Il y fera beaucoup moins chaud qu’en plaine. J’ai plein de copains à voir, mais je sais pas avance que je ne pourrai pas tous les voir, ça me ferait trop d’étapes, un mois ici, ça passe très vite !

L’immeuble d’Amrit se pare de plus en plus de décorations un peu surprenantes. J’aurais l’explication plus tard : c’est bientôt le nouvel an tibétain, dont le bâtiment compte plusieurs familles. Les couloirs sont parés de guirlandes à leds multicolores, de fleurs aux portes, et de lampions en papier roses, jaunes, bleus et blancs. Il y a aussi, sur le même principe, des décorations en dentelle de papier. J’ai déjà vu cela, des petites filles, à Pondichéry, m’avaient montré comment faire. Tiens, il faudrait qu’on fasse cela à l’association !

Des décorations indiennes
Lampions Indiens

C’est aussi bientôt le nouvel an du Maharashtra, l’état dans lequel se trouve Mumbai.

Mes koupines, qui grelottent par les 9° de Bayonne alors que je suis à 35, me réclament déjà des photos sur le groupe whatsapp. Une des premières que je leur envoie est celle du dal que je nous ai préparé. Le dal, c’est l’un des plats familiaux en Inde, des lentilles, préparées avec des tomates, oignons et ail. Puis plein d’épices !

La cuisine indienne, c’est délicieux ! Les épices font découvrir des saveurs inattendues. Du coup, elle est savoureuse sans qu’il n’y ait de viande. Et ça c’est super bien quand on veut réduire ses apports carnés. Puis, n’ayez pas peur : épices, ça ne veut pas forcement dire piquant ! La plupart des épices sont douces.

Des plans indiens
Cuisine indienne

Les vêtements indiens

Amrit doit bosser cet après-midi, pour trouver un financement pour son film. Et moi, j’aimerais bien me trouver quelques fringues de plus. Puis surtout, j’ai une furieuse envie de me balader dans Mumbai ! Pour une fois, je suis venue avec mes kurtis, ces chemises longues indiennes, plutôt que d’en racheter en arrivant. Je commence à en avoir beaucoup ! A Mumbai, en plus des pants – les pantalons larges – et des leggings, je porte aussi des jeans, comme beaucoup de femmes de cette ville, mais toujours avec un kurti. Avec un tee-shirt, cela accentuerait trop mon côté occidental, et je n’ai pas envie de cela. Plus je me fonds, mieux je me sens. Déjà que la pâleur de ma peau attire les regards… Cela dit, c’est assez drôle, car bien que très claire de peau – et châtain de cheveux -, on me prend très souvent pour une indienne du nord. Bon nombre de mes amis m’ont dit que, avant de me connaître, ils se posaient la question, à me voir sans me parler. Depuis plusieurs années, un certain nombre de personne vient me voir dans la rue en me posant la même question, que je comprenais pas, mais dont j’avais intégré la sonorité : “Aap bharatesi hai ? ” (Êtes-vous indienne ?). Maintenant que je parle hindi, je peux leur répondre “à moitié” !

Je crois que cette assimilation est due à la gestuelle, toute l’attitude que mon corps prend lorsque je reviens sur ma terre de cœur. Et pas juste les mains ou ce bizarre dodelinage de tête que je fais sans même m’en rendre compte : je crois que la plupart des atomes de mon corps passent en “mode indien” ! D’ailleurs, mes amis me disent souvent que c’est normal, car dans une autre vie, j’étais indienne. Bon, alors, c’est sûr, il faut partir du postulat de l’existence de vies successives, ce qui ne coule pas forcement de soi quand on vient de l’occident… Mais en acceptant ce postulat, il est vrai que ça expliquerait beaucoup de chose sur mon rapport à l’Inde. Comme j’ai les cheveux très longs et raides, avec le bindi que je porte au quotidien, c’est vrai que mon look est très indien. Alors, quand avec mon amie Sonali, on se promenait dans les rues de Pondichéry – où les gens parlent tamil – en discutant en hindi, là, je crois que les pondicherriens ne se posaient même pas la question : pour eux, il était évident que j’étais une indienne du nord ! D’ailleurs, mon surnom là-bas est “Mumbai girl”. Plutôt cocasse, non, pour une française ?! Il vient du fait que je parle toujours de Mumbai : J’ADORE CETTE VILLE ! Et là, j’y suis, il est hors de question que je reste enfermée, même si les températures, en ce début d’après-midi, doivent dépasser les 35°.

Allez, je vais sortir me trouver quelques kurtis à la mode de cette année au marché de Santa Cruz. Ce qui semble se faire le plus en ce moment, c’est le kurti sous le genou. Assez long, quoi, parce que certaines années, c’est mi-cuisses. Je ne porte pas de saris. Au quotidien, ce n’est pas pratique pour voyager ou pour la vie active que j’ai !

Robes et saris du marché de Santa-Cruz, Mumai, Inde
Robes et saris du marché de Santa-Cruz, Mumai, Inde

Je commence un peu à stresser, parce que je n’arrive pas à avoir de carte sim : une fois il était trop tard quand on s’est décidés à sortir, le lendemain on est passé direct au magasin mais il était fermé.

La galère continue pour ma carte sim : voilà que j’ai trouvé le magasin ouvert, mais ils n’avaient de plus de cartes… Elles doivent arriver ce soir ou demain… Peut-être c’est un message pour que je comprenne que je dois me dégeeker ! Bon, heureusement que j’ai le wi-fi chez Amrit ! Bon, en allant à Santa Cruz en rischaw, je devrais pouvoir me passer du net.

Une voiture couverte de poussière

Je redescends dans la rue. Il y a une Mercedes couverte d’une épaisse couche de poussière qui doit être là depuis un milliard d’année. Elle a le pare-brise explosé, les pneus à plat depuis longtemps et le pare-choc parterre, mais curieusement, ça ne procure pas de sentiment d’insécurité.

Le marché de Santa Cruz à Mumbai

Le marché de Santa Cruz est toujours aussi incroyable ! Il y a pléthore de boutiques, mais ce ne sont pas tellement celles-là qui m’intéressent : je préfère les stands des petits vendeurs, avec des kurtis pas trop tape à l’œil. J’arrive même à parler hindi avec des vendeurs sympas et compréhensifs ! En tout cas, je prends des couleurs et des strass plein la vue ! Ce marché est également rempli de petits stands qui vendent des bijoux et boucles d’oreilles à prix imbattables : c’est difficile de résister ! L’entrée des boutiques exposent des guirlandes de fleurs fraîches ou en tissus, qui viendront décorer les maisons ou les cous des participants aux géantes fêtes et cérémonies indiennes. Les statuettes des dieux, plus ou moins kitschs, s’alignent dans les vitrines. Le marché de Santa Cruz est l’un des bons plans à Mumbai que je voulais partager avec vous. C’est l’endroit idéal pour trouver des tenues, des bijoux, des bindis à petits prix, et plein de souvenirs à ramener à vos amis ! Pour vous y rendre, allez-y en autorishaw ou en train urbain, une sorte de RER, station Santa-Cruz.

Soleil couchant à Mumbai - Inde

Dans le prochain épisode, je vous raconterai une super soirée de fête à Mumbai !

Phir milenge !

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