Blog Carte postale de l’Inde
Le sunday market, ou marché du dimanche de Pondichéry est un endroit où vous devez forcement aller si vous êtes dans la ville ce jour-là ! Au delà de ce qu’on peut y acheter, l’ambiance vaut le coup !
Le sunday market de Pondichéry
Il s’installe dès le matin sur MG road, et dure jusqu’à tard le soir. Il n’y a pas trop de monde à l’ouverture, mais on peut déjà y faire de belles affaires : si la première vente est faite tôt, la journée sera bonne.
Le marché est organisé selon plusieurs secteurs. C’est au bas de l’avenue, jusqu’au milieu, que vous trouverez les vêtements, notamment ceux d’occasion, mais en très bon état et super pour les petits budgets. Attention aux tailles, les indiennes ont un gabarit moyen bien plus petit que les françaises, donc un S, c’est taille enfant ! Et à écouter les vendeurs, c’est toujours la bonne taille pour nous ! De mon expérience, les vendeurs sont en grande majorité honnêtes sur ce marché. Attention toutefois à ceux qui multiplient les prix quand ils voient un touriste ! Il y a aussi pléthore de bijoux fantaisie, de petits cadeaux à ramener à vos amis. L’endroit idéal pour faire le plein de souvenirs ! Prévoyez des petites coupures, on est toujours en train de chercher de la monnaie !
Certains stands sont plus surprenants que d’autres. J’avoue que les sets tricot-de-peau-slip, présentés sur des cintres, font écarquiller les yeux ! Les chaussures bien rangées aussi donnent une impression architecturale ! J’adore les stands de livres. On y trouve pas mal de manuels pour apprendre le Tamoul, bien sûr pour les enfants, et de panneaux pour apprendre l’alphabet, comme ceux qu’il y avait chez Swati à Bîdar.
Le haut de l’avenue est plutôt dédié au monde de la maison : ustensiles de cuisine, rangements, meubles.
Au fil de la journée, on sent l’effervescence monter. Il y a de plus en plus de monde. C’est même difficile de circuler, entre la foule des piétons et les scooters qui tentent de se frayer un chemin. Cette ambiance est à vivre.
Une odeur alléchante m’attire vers un stand de Biriyani. Et il est aussi bon que ce que l’odeur promet ! Je vous le recommande : une carriole qui est, le dimanche, en haut de MG road, devant l’un des temples.
Une soirée sur le roof-top de la villa Labourdonnais
Hari m’a envoyé un message pour m’inviter à un concert à Auroville. Je préfère passer la soirée avec Yuvraj. On pensait sortir, mais finalement, c’est sur le roof-top de la villa Labourdonnais que l’on va rester. Ici, on trouve partout de la nourriture à emporter, et on peut aussi se la faire livrer en quelques minutes. Quelques bières prises au wine shop, un bon repas, des amis – Karthik nous rejoint- des sticks anti-moustiques, et la soirée est parfaite !
Le jour suivant se passe entre balades et amis. Je recroise même les russes sur la promenade ! Je revois Raja, mais ce gars n’est pas pour moi. Certes très beau et charmeur (c’est rien de le dire), mais qui, malgré ses dénégations, fait le même sketch lourd à toutes les européennes.
Les pondichériens qui draguent des françaises
Les filles, célibataires, qui voyagez à Pondichéry, je vous conseille de prendre garde. Évidemment, vous faites ce que vous voulez, mais certains comportements sont faits pour embrouiller. Il peut y avoir de la sincérité, mais qui peut être tronquée par des biais culturels qu’il vaut mieux garder à l’esprit. Énormément d’indiens, et particulièrement des pondichériens- hommes comme femmes, ont le projet de vivre en France, où ils pensent que la vie sera meilleure. Et pour beaucoup, le plus facile pour cela est d’épouser une française. Même si la relation n’aboutit finalement pas à un mariage, la peau claire est un critère de beauté, et ils pensent avoir ainsi sans problème du sexe et de l’argent.
Il faut savoir que souvent, la première relation sexuelle d’un indien (même si c’est de moins en moins vrai) est après son mariage. Les occidentales attisent les fantasmes, et ceux qui n’ont pas trop d’éducation ne les envisagent qu’à travers les films porno. Également, beaucoup croient que les occidentaux sont riches à profusion. Ils ne se rendent pas compte qu’avec 1200 euros mensuels, on n’a pas le même niveau de vie qu’avec un lack en Inde ! Donc, pour beaucoup, ils croient qu’on gagne des fortunes, et considèrent donc que, s’ils sortent avec une française, il est tout à fait normal que, dès les premiers jours, elle lui refasse sa garde-robe et lui offre la grande vie. On entend souvent “maintenant, ta vie va être meilleure”.
De plus, il est facile de plonger sans retenue là-dedans quand on est en quête d’une belle histoire. La culture indienne est romantique. Et les tamouls sont de beaux parleurs. Raja est une caricature, en ce sens.
Les souvenirs à la villa Pondichéry de Pichaya
Mes pas – et ma nostalgie probablement aussi- me mènent devant la maison de Pichaya à Uppalam.
Tout est fermé. C’est tellement triste. A force de me voir tourner, probablement, un homme en sort. Il travaille pour la famille, il dort parfois là, et entretient la maison. Il fallait peut-être que je voie la maison fermée pour accepter – autant que faire se peut – que je ne vivrai plus là avec Pichaya. Mais son souvenir est bien présent.
Un ami commun, Senthil, m’amène un jour sur sa tombe. On a dispersé des pétales et prié.
Ha, Senthil, il faut que je vous en parle aussi, si vous cherchez un hébergement en dortoir pas cher à Pondichéry !
Valentine’s guest-house : dortoir à Pondichéry
Senthil propose des lits dans deux dortoirs (filles ou mixte), dans sa guest-house, au sud du centre ville, entre la gare et le canal (pour réserver : 00919790220509). C’est bien placé, vraiment pas loin de tout, et dans un quartier calme. On doit être à 10 minutes à pied du centre, à 5 de la gare, et il y a des commerces à proximité immédiate.
Ici, les prix sont adaptés aux tous petits budgets, dans une ambiance conviviale. Pour le principe du dortoir, il ne faut quand-même pas chercher l’intimité, mais c’est un type d’hébergement qui rencontre de plus en plus de succès.
La guest est simple, mais agréable. Les oiseaux dans des grandes cages dans l’escalier apportent une touche joyeuse. Senthil est super sympa et, ici aussi, si votre anglais est grippé, pas de problème : Senthil parle français.
Les Français à Pondichéry
Je marche sur le bord de la route de Uppalam pour revenir sur le centre ville. Un jeune homme, au physique tamoul, monté sur un scooter tout neuf, s’arrête à coté de moi et me demande en français si je sais où se trouve la plage. Bon, la question me semblait être un peu une excuse, mais je comprends vite qu’il s’ennuie et cherche à faire la connaissance de Français.
Mathieu est né et a grandi en région parisienne, mais ses parents sont de Pondichéry, et ils sont revenus vivre ici. Lui, qui a une trentaine d’année, est resté en île de France, mais il avait accumulé tellement d’heures supplémentaires durant la crise sanitaire comme infirmier à l’hôpital, qu’il a décidé de toutes les poser d’un coup et de venir plusieurs mois vivre à Pondichéry. Ça me donne des idées…
Donc, il est là, dans la maison de ses parents qui eux sont, la plupart du temps, absents. Il parle un petit peu tamoul, pas trop anglais, et donc il a du mal à tisser des liens avec les gens et à se faire des amis. Il insiste pour me ramener en scooter et que l’on reste en relation. Ok, il a l’air sympa.
Ce soir-là, je retrouve un autre français, photographe, qui vit depuis un moment à la villa Labourdonnais. Il a pris l’habitude d’aller boire une bière sur la terrasse de l’hôtel Ajantha, dans white town. Il est vrai que le lieu est top ! Situé sur l’avenue Goubert, tout en haut de l’immeuble, il donne une vue splendide sur la promenade et l’océan.
Je ne sais pas si c’est que nous sommes en hauteur, ou s’il y a un petit vent ce soir, mais ce courant d’air rafraîchissant est super agréable ! Un bière en appelle une autre, mon foie va encore m’en vouloir. Je ne sais pas, c’est peut-être le fait d’être dans un endroit occidentalisé, de parler français… Karthik nous rejoint. Lorsque la terrasse ferme, vers 23 h – oui, rappelez-vous, ça ferme tôt, ici ! – peut-être la bière aidant, on a envie de la prolonger. Seulement tout est fermé, et les wine shop aussi !
Heureusement, Karthik connaît un endroit, vers la gare, où on peut en trouver. Ce n’est pas supposé être ouvert, mais bon… Il me dit que ce n’est pas sûr, et qu’il me pose donc devant un petit restaurant, le temps qu’il revienne. Mouai, bof. Je n’ai pas peur de rencontrer des vendeurs de bière à la sauvette, d’ailleurs pas plus que de l’attendre, dans la nuit, dans ce quartier qui n’a pas l’air hyper bien famé et qui me semble plus craindre que d’aller avec lui…
Lorsqu’il revient, on prend un biriyani à emporter dans ce petit restaurant qui a une déco géniale. Les murs sont entièrement peints avec des fresques indo-moderne, comme une sorte de géant graff Indien !
Retour sur le roof-top de la guest-house. Une nouvelle fois : des copains, du bon manger et du bon boire, il fait chaud, une vue sur les toits de pondi, que demander de plus !
J’aime bien me la couler douce à Pondichéry, mais il va quand même falloir que je cale le trajet pour aller rejoindre Sonali à Coonoor ! J’ai un peu regardé sur les sites de planification de trajets, mais, mince ! Le train que j’avais repéré est plein ! J’aurais du écouter Sonali et anticiper plus que ça ! Heureusement, c’est plus facile avec des potes. Yuvraj, qui je le rappelle travaille dans le tourisme, me dit qu’il n’y a pas de problème, il connaît même de tête les horaires de presque tous les bus et les liaisons que je dois prendre.
Se déplacer à Pondichéry
J’ai loué le scooter de la guest-house, c’est bien plus pratique pour se déplacer. C’est un mode de transport que je vous recommande si vous séjournez à Pondichéry. Pour des locations longues durées, on peut tourner autour de 4000 roupies pour un mois, soit 50 euros. A la journée, c’est plutôt 300 roupies. Ça reste quand même plus économique que de prendre le rickshaw tous les jours. Toutefois, selon où vous vivez, ce n’est pas forcement la peine de prendre le rickshaw. Pondichéry est une ville où tout peut se faire à pied. Il y a aussi une petite navette qui fait le tour de la ville, mais c’est vrai que je n’y ai jamais vu de touristes dedans ! C’est une sorte de gros rickshaw où rentre une douzaine de personne, et l’on paye quelques roupies au chauffeur.
En revanche, bien que je recommande de prendre un scooter, il faut quand-même être à l’aise. En effet, la conduite est bien différente qu’en France ! Déjà, on roule à gauche. Bon, ça, ça peut se fixer vite dans le cerveau. Jusqu’au premier carrefour ou rond-point ! Il faut bien penser à reprendre à gauche ! Après, quand je dis qu’on roule à gauche… en fait, c’est au milieu, et on se pousse à gauche si quelqu’un arrive en face ! Dans Pondichéry, le casque n’est pas obligatoire, mais on ne roule pas très vite. Ça peut faire bizarre quand on n’a pas l’habitude. Après, il faut parfois aussi s’habituer aux particularités de conduite locales : éviter les chiens, vaches ou autres animaux qui squattent la chaussée, klaxonner tout le temps pour prévenir de notre arrivée, savoir conduire un scooter monté par trois personnes…
Encore une chouette journée s’achève. Mais ce n’est rien par rapport aux émotions que je vais vivre par la suite !
Phir milenge !
Les articles du blog Carte postale de l’Inde
Avant cela, plein de choses étaient arrivée, depuis Le départ.
Ensuite, à Mumbai, c’était Épisode 1 : L’arrivée à Mumbai, puis Épisode 2 : Les quartiers de Mumbai. Pour faire la fête, c’était l’Épisode 3 : Sortir à Mumbai , et vers la plage Épisode 4 : Juhu.
Après, je suis allée à Bîdar, oui oui, il y a une Bîdar en Inde, pour retrouver dans l’Épisode 5 : Ma famille Indienne. On a visité le temple Sikh Guruwarda, et passé du temps avec les enfants. On a aussi, fait, dans l’Épisode 8, la visite de Bîdar et des alentours.
Dans l’Episode 9, j’arrivais à Hyderabad, puis je vous amenais dans le temple Birla Mandir. Au retour, je faisais une rencontre étonnante !
J’arrivais enfin à Pondichéry ! On avait fait ensemble le tour du centre appelé White town. Puis je vous avais amené dans les autres quartiers de Pondichéry. On avait aussi parlé des rencontres que l’on peut faire en voyage.