Comme Bharath et Dinesh ont chacun leur moto, ils ont décidé de nous faire découvrir un petit joyau : une cascade au cœur des plantations de thé !
Je monte derrière Dinesh pour un voyage épique : les garçons ne se souviennent plus bien de la route, et quand on la retrouve, elle est fermée à la circulation ! Résultat : une cinquantaine de kilomètres, sans casque, sur des routes escarpées de montagne où la béquille rappe le bitume à chaque épingle ! Pas super rassurant ! Dinesh s’arrête au beau milieu d’une route étroite où sont déjà stationnées quelques motos. Bon, surprenant !
Une cascade cachée
On suit les quelques indiens qui traversent un champ de thé, sur une bonne centaine de mètres. Waouh ! Au bout de cette descente se cache une petite cascade qui, en effet, mérite ces kilomètres ! Le coin n’est absolument pas touristique, je pense qu’il n’est répertorié nulle part et n’est connu que des locaux. C’est sport pour traverser la rivière, ça glisse de ouf ! D’ailleurs, la seconde partie aura raison de mon équilibre ! Plouf : les fesses dans l’eau !
On se pose sur la dalle d’un rocher. Je n’ai pas envie de me baigner, mais les garçons y vont. Je note une nouvelle fois que l’écologie n’est toujours pas une priorité nationale…
Un groupe d’adolescents locaux est aussi là, à jouer dans l’eau. Au bout d’un moment, ils nous proposent de les suivre. Nous voilà partis pour un mini-treck dans une jungle fournie où il faut batailler entre les branches et le sol humide. Mais l’arrivée laisse sans voix. La petite cascade était sympa… celle là est géante !
Une petite crique de rochers ouvre sur une cascade d’une dizaine de mètres au bruit assourdissant ! On a vraiment de la chance ! Les cailloux glissants auront aussi raison de l’équilibre de Sonali !
La route retour nous réserve également des surprises, mais des bonnes ! Le paysage est à couper le souffle. Dans un village de montagne, nous tombons au milieu d’une procession célébrant je ne sais quelle fête. Nous nous arrêtons pour profiter des tambours, musique, fleurs et chants.
De retour à la maison, Dinesh reprend la route rapidement. Quel courage ! Bharath repart le lendemain, et nous restons toutes les deux avec Sonali. Dès le lundi, elle recommence son télétravail, et je passe le temps en me promenant aux alentours. Ma sandale casse encore ! On trouve un cordonnier de rue pour effectuer la réparation qui tiendra bien encore un peu, pour le peu de jours qu’il me reste en Inde. Ça sent la fin, et je n’aime pas trop ça. Qu’est ce que ça passe vite, un mois !
Un fête à Coonoor
Je profite des derniers jours avec mon amie. La villa qu’elle a trouvé est un peu à l’écart de la ville, sur ses hauteurs. D’ici, on en voit les toits et les maisons multicolores. J’aime ces villes. J’aime ce pays.
En allant me balader dans le centre, je vois que la municipalité a installé une scène, et on sent que quelque chose se prépare. Sonali me rejoint et nous nous retrouvons au milieu de l’une de ces nombreuses fêtes à la gloire de je ne sais quel dieu.
Face à la scène sur laquelle les groupes de chanteurs s’enchaînent, des chaises sont installées derrière un cordon de sécurité. Sonali et moi arrivons à nous glisser dessous pour assister au spectacle. Autour de nous, les femmes nous regardent comme des extra-terrestres : cette petite ville des montagnes n’est pas du tout touristique et notre style dénote. Autant le mien, avec ma peau claire, que celui de Sonali, qui est Marathi. Elles sont curieuses, nous posent cent mille questions auxquelles Sonali peut répondre, car elle a appris le Tamoul. Elle me fait la traduction. Beaucoup veulent me toucher, elles n’en croient pas leurs yeux. Une femme dit même à Sonali : “Je n’ai vu des gens comme ça qu’à la télé ! ” Surprenant, mais tout est dans la bienveillance.
La soirée se poursuit dans la rue, où les haut-parleurs diffusent à fond de la musique traditionnelle. Nous nous mettons à danser avec les locaux. Tous et toutes veulent danser avec nous ! Ha ha, on se sent comme des stars ! On fini la soirée avec une autre Marahti installée ici, assez rigolote, et qui est contente de trouver des gens qui parlent Hindi. Elle insiste pour nous amener sous le feu d’artifice. Pas très secure, malgré la présence des pompiers !
Pour mon dernier jour à Conoor, Sonali m’amène dans un parc où elle aime bien aller se promener le matin, pas très loin de la maison. C’est aussi un jardin botanique, agréable et ombragé, organisé autour d’une rivière où nagent des poissons de la taille de petits requins !
Retour à Combatoire
Le matin très tôt, j’ai mon bus pour Combatoire. Toujours à la backpaker, chargée comme une mule, je trouve un city bus qui me pose à l’aéroport. Enfin, à l’aéroport, c’est vite dit ! Je dois être à au moins un kilomètre ! Sur la route, je reprends une dernière dose de vaches qui se baladent en liberté, de scooters chargés de matériel agricole et tout ce que je ne verrai plus pendant des mois. Retour à Mumbai !
J’ai 24h avec Amrit, et le jour suivant, ça sera le retour à Paris.
C’est étrange. J’avais hâte de retourner à Mumbai, ville que j’adore, et de retrouver Amrit. Une sorte de boucle qui a commencé ici aussi. Je profite de ces derniers moments, mais Sonali et les autres me manquent. Et Hari aussi, de plus en plus.
Retour en France
Je vous passe les galères arrivée à Paris, avec des gens pas sympa, des bus qui partent avec quelques minutes d’avance sans attendre tous les passagers, et la galère qui s’en est suivie. Inimaginable, vous vous souvenez, en Inde, la compagnie appelle 10 mn avant pour tenir les passagers informés de la progression du bus, et les gens font attention les uns aux autres. Tout cela me fait dire, encore une fois, que ma place n’est pas en France.
Vous qui avez suivi ce blog, je vous remercie de m’avoir accompagnée. J’espère vous avoir fait voyager avec moi, que vous avez appris des choses et que mes conseils vous aideront quand vous découvrirez ce pays fabuleux.
Il faut que je vous dise… A l’heure où je finis de rédiger ces lignes, je suis moins nostalgique, car je suis revenue. Je vous écris depuis Auroville, près de Pondichéry, où je vais vivre pendant un peu plus de deux mois. Et la surprise, c’est que nous sommes restés en contact quotidien avec Hari ! On verra comment tourne l’histoire. Après avoir cherché nos marques, nous sommes très heureux de nous être retrouvés !
Phir milenge !
Que s’était-il passé depuis Le départ ?
J’arrivais à Mumbai, c’était Épisode 1, puis dans Épisode 2 : on allait dans les quartiers de Mumbai. On faisait la fête dans l’Épisode 3 : Sortir à Mumbai , puis on se promenait vers la plage Épisode 4 : Juhu.
Après, je suis allée à Bîdar, oui oui, il y a une Bîdar en Inde, retrouver dans l’Épisode 5 : Ma famille Indienne, on a visité le temple Sikh Guruwarda, et passé du temps avec les enfants. On a aussi, fait la visite de Bîdar et des alentours.
Dans l’Episode 9, j’arrivais à Hyderabad, puis je vous amenais dans le temple Birla Mandir. Au retour, je faisais une rencontre étonnante !
J’arrivais enfin à Pondichéry ! On avait fait ensemble le tour du centre appelé White town, puis je vous avais amené dans les autres quartiers de Pondichéry.
Je vous racontais quelques rencontres, puis vous amenais au Sunday Market de Pondichéry, un endroit qu’il ne faut pas manquer !
Plus tard, je vous faisais part de mes réflexions sur le mariage en inde. On partait à Auroville, une ville communautaire du Tamil Nadu, puis on découvrait Coonoor et Ooty, des petites villes de montagne, au milieu des plantations de thé.