Blog Carte postale de l’Inde
Je descends MG road jusqu’à la Clock tower. Ensuite, je prends à gauche, sur la rue De Bussy. Je retombe sur le restaurant “Ratatouille”, un petit clin d’œil à la cuisine française ! Au Fatima store, petit supermarché où je faisais souvent des courses, je prends une bouteille d’eau. Je revois des visages familiers. Je passe le canal et arrive dans Pondichéry white town. On n’est pas très loin du bord de mer. Je ne peux pas faire autrement que d’entrer au début de la rue Labourdonnais. Je sais bien que le E-space qui s’y trouve est fermé, mais… je ne sais pas. J’ai peut-être besoin de le voir de mes propres yeux pour réaliser. Cela veut dire aussi que tous les moments partagés ici appartiennent au passé. Ils sont restés avec Pichaya.
Je poursuis jusqu’à l’Océan. A l’angle de la rue, il y a l’office du tourisme, où travaille mon pote Yuvraj. Je rentre, mais il n’est pas là, il est sorti avec des touristes. Ses collègues me reconnaissent ! Pourtant, la dernière fois que j’ai quitté Pondichéry, c’était un peu avant la pandémie. Me voilà enfin sur la promenade.
Allez, je vous fais visiter Pondichéry white town !
La promenade de Pondichéry, c’est l’avenue Goubert, comme elle s’appelle maintenant. C’est une rue assez longue qui borde l’océan. Ben ça a bien changé ici : il y a désormais une petite plage, au bout ! De l’autre côté, le ponton s’est effondré. Je ne sais pas du tout comment. Dans quelques minutes, à 16h, comme tous les jours, la circulation automobile sur la promenade sera fermée pour laisser les piétons en profiter pleinement. Pondichéry est une ville touristique. C’est assez familial, mais il y a aussi beaucoup de jeunes qui viennent faire la fête. Et aussi, en temps habituel, les touristes étrangers. Mais en ce moment, il n’y en a pas trop, encore.
Le tourisme à Pondichéry
Je dirais, pour trouver une équivalence française, que Pondichéry est le Biarritz Indien. C’est une ville de bord de mer, qui n’est pas qu’une station balnéaire (trouvez donc quelque chose à faire à La Grande Motte en hiver !…).
Toutefois, le tourisme est une part importante de l’économie de la ville. Il y a tant du tourisme des indiens que des étrangers. Évidement, il y a pas mal de Français, de passage ou qui s’y sont installés, cela dû à l’histoire de la présence Française, du temps des colonies. Je ne suis pas fan du colonialisme, mais ici, cette histoire ne semble pas avoir été super mal vécue, même si je vois, et depuis quelques années seulement, une montée du racisme à Pondi.
Certains mauvais comportements vus à Pondichéry
Il faut dire que certains touristes français se comportent vraiment mal. En colonialistes. En seigneurs à qui est dû, et qui lâchent des billets du haut de leur piédestal. Quand ils ne crient pas “huuuu” au conducteur de vélo-rickshaw qui s’échine à pédaler sous 40° dans un mode de transport qui n’existe plus que pour le bon vouloir de ces touristes (si si, je l’ai vu…) Après ça, tu m’étonnes que certains indiens ne les voient que comme des distributeurs de billets sur pattes !
Alors, tu en fais souvent les frais quand tu arrives là-bas, avec ton teint de craie. Ne cherche même pas à ce qu’un chauffeur d’auto-rickshaw mette le compteur… Je me souviens d’une discussion tendue avec l’un de ces chauffeurs : tu marches, ils se mettent devant toi en te bloquant pour t’obliger à les prendre, et, quand tu lui dis que tu ne le prendras que s’il met le compteur, et que tu lui demandes pourquoi il ne le met pas, il te répond – sans y voir aucun problème : “ben, si on le met, on ne peut pas gonfler les prix”. Oui, ben c’est pour cela qu’il est obligatoire, en fait…
Mais la majorité des habitants aiment bien les français. Plus que les indiens du nord, souvent, qui sont vus comme “les parisiens” en France.
Pondichéry : le Biarritz Indien
Il y a aussi beaucoup de tourisme international, parce que, il faut le dire, le coin est génial !
Pondichéry est également une ville où vient en vacances un bon nombre d’indiens. Il y a plein de familles, mais aussi des jeunes, beaucoup de Chennai ou de Bangalore, qui viennent passer le week-end pour faire la fête dans une ambiance sympa. L’UT (pour Union Territory, pas un état à proprement parler, mais un territoire autonome) de Pondichéry taxe beaucoup moins qu’ailleurs l’alcool. Du coup, ça en devient un bon spot pour venir avec des copains. Cela inclus quelques débordements… Les mœurs y sont aussi plus permissives qu’ailleurs, on voit des couples non mariés se tenir par la main, des filles en jupes courtes, ou des petites choses que l’on ne voit pas ailleurs.
Pondichéry, que l’on voit aussi écrit Pondicherry en anglais, ou Puduchery de son nouveau nom, est une petite ville. Enfin, pour l’Inde, quoi. La ville à proprement parler compte environ 300 000 habitants – mais environ 800 000 pour la conurbation – car elle est entourée de différents quartiers, et même de petits villages, surtout des villages de pêcheurs, au sud.
La promenade de Pondichéry, avenue Goubert
Le quartier le plus touristique est White Town à Pondichéry. Il s’agit de l’ancienne ville coloniale. Forcement, ils n’avaient pas pris le coin le plus pourri, c’est le long de l’océan, la fameuse promenade. L’architecture est est très agréable. Évidement, il y a pas mal d’hôtels sur ce front de mer, et des cafés, des glaciers. Il y a aussi “Le café”, le seul bâtiment du coté océan de la route. Les murs appartiennent à la mairie, et des restaurateurs l’exploitent pour elle. C’est pour cela qu’il a le droit de fermer plus tard que tous les autres établissements de restauration. Bon, peut-être pas super fair-play, mais j’avoue que c’est bien sympa de se poser là, le soir tard après le boulot, en prise directe avec l’océan. Cela dit, on n’y va pas pour s’encanailler : on y mange une glace, boit un thé, ou pour les plus fous, un Coca… Pas d’alcool ici.
Il y a aussi des monuments et statues qui ponctuent l’avenue : le mémorial de la guerre Française, la statue du Mahatma Gandhi, la vue sur la cathédrale Notre-Dame des Anges… En deuxième ligne de ces rues qui quadrillent le centre, il y a surtout le Bharathi park, et la maison du gouverneur, en face.
Le Bharathi park est un parc urbain, une bulle verte et ombragée. C’est hyper agréable de se poser là, sur les bancs ou dans l’herbe. Il y a aussi de jolis bâtiments, comme la bibliothèque, ou ceux qui datent de l’époque française : l’institut Français, le consulat de France, le lycée ou encore le bâtiment des travaux publics. Il y a aussi plein de beaux bâtiments privés. Puis plein maisons d’habitations qui sont vraiment sympa. Tout plein de petits cafés, aussi, où il fait du bien de se poser.
L’ashram Aurobindo à Pondichéry
Beaucoup de bâtiments sont gris et blanc : c’est à cela que l’on reconnaît les biens de l’ashram Aurobindo.
L’ashram a été construit en 1926, par Sri Aurobindo et sa compagne Mirra Alfassa, dite “la mère”. C’est aujourd’hui l’un des ashrams les plus influents avec des rémanences partout dans le monde. Il est possible de le visiter, mais essentiellement les extérieurs, car la plupart des salles sont strictement réservées aux disciplines. Ça peut être intéressant, faire un bon souvenir d’être passé par là, et il y a d’ailleurs une atmosphère apaisante, mais bon… quitte a entrer dans un ashram, moi, je dirai : autant y rester pour en recevoir les enseignements, sinon, il y a plein d’autre choses à visiter !
L’ashram se situe dans le nord de Pondichéry white town. Dans ce secteur là, il y a aussi le temple Ganesh. Là aussi, c’est quelque chose à ne pas manquer !
Le temple Ganesh de Pondichéry
Son nom officiel est le Manakula Vinayagar. Il s’agit d’un immense temple dédié au dieu Ganesh, le dieu éléphant dont je vous ai déjà parlé. Ganesh, Ganesa, Genapati… il y a plusieurs variations à son nom, mais il est facile à reconnaitre avec sa tête d’éléphant !
A l’entrée, il y a Laxmi, l’éléphante du temple qui est là depuis des années, peut-être deux décennies. Contre une offrande qu’elle vient prendre avec sa trompe, elle la pose sur votre tête pour vous offrir à son tour sa bénédiction. C’est rigolo, mais c’est toujours un peu impressionnant, parce qu’elle n’est pas petite l’éléphante ! Heureusement qu’elle est précise !
Le temple en lui-même est grandiose. On peut prier les différentes effigies de Ganesh et de quelques autres dieux le long de murs de la pièce. Au centre, prenez la file pour accéder à l’autel, et recevoir la bénédiction des brahmanes. On peut aussi se poser dans le grand hall, pour méditer, prier ou simplement s’imprégner de la sérénité de l’endroit.
Les plafonds aussi sont ornés de peintures flamboyantes, représentant les dieux dans les positions de danse classique du Tamil Nadu, le Bharatha natyam. Je n’ai pas compté les fresques, mais il doit y avoir les 108 positions représentées !
A l’extérieur, tout plein de petites boutiques vendent des offrandes pour le temple et toutes sortes d’objets pour les poojas (cérémonies) ou qui feront d’excellents souvenirs à ramener à vos amis !
Dans le prochain épisode, je vous parlerai des autres quartiers de Pondichéry !
Phir milenge !
Que s’est-il passé avant dans ce blog ?
Avant cela, plein de choses étaient arrivée, depuis Le départ.
A Mumbai, c’était Épisode 1 : L’arrivée à Mumbai, Épisode 2 : Les quartiers de Mumbai, pour faire la fête, Épisode 3 : Sortir à Mumbai , ou vers la plage Épisode 4 : Juhu.
Après, je suis allée à Bîdar, oui oui, il y a une Bîdar en Inde, retrouver dans l’Épisode 5 : Ma famille Indienne, on a visité le temple Sikh Guruwarda, et passé du temps avec les enfants. On a aussi, fait, dans l’Épisode 8, la visite de Bîdar et des alentours.
Dans l’épisode 9, j’arrivais à Hyderabad, puis je vous amenais dans le temple Birla Mandir. Au retour, je faisais une rencontre étonnante !
J’arrivais enfin à Pondichéry !